Smartphones d’entreprise : comment limiter l’impact environnemental ?
Les smartphones pèsent lourd dans le bilan carbone des entreprises mais aussi dans leur budget. Heureusement, entre reconditionnement, location et réparation, des solutions existent pour soigner la planète en même temps que le portefeuille.
Image par Bruce Mars de Unsplash
Le bilan carbone du numérique en entreprise serait de deux kilogrammes équivalent CO2 par salarié et par jour selon le Benchmark Green IT 2022. Premier responsable de cet impact : le matériel, au premier rang duquel les smartphones, dont la fabrication nécessite l’équivalent de quatre tours du monde, selon l’Ademe.
Heureusement des solutions existent pour limiter cet impact. En premier lieu, le reconditionnement : selon l’Ademe, acquérir un téléphone reconditionné plutôt que neuf permet de réduire son impact environnemental de 77% à 91% et coûte jusqu’à 75% moins cher (en fonction de son état). Cependant, seuls 14 % des smartphones vendus en France en 2021 étaient reconditionnés (Arcep). Est-ce la peur d’acquérir un appareil peu performant ? Arnaud Ruff, associé expert-comptable chez Ruff&Associés, conseille de se tourner vers des spécialistes du reconditionnement voire directement vers les marques elles-mêmes, pour plus de fiabilité.
Une autre difficulté réside dans le fait que certains collaborateurs peuvent se montrent réticents. « Cela est facilement accepté dès lors que les équipes connaissent et comprennent l’engagement RSE de l’entreprise », raconte Arnaud Ruff. Certains salariés peuvent même en être demandeurs.
Prolonger la durée de vie des smartphones
Une autre solution pour ne plus acheter de smartphone neuf est de recourir à la location. Cette pratique s’adresse plutôt à des personnes qui n’utilisent pas leur appareil régulièrement. Autre piste : prolonger la durée de vie des appareils. En effet, les Français changent de smartphone en moyenne tous les trois ans, selon l’Ademe. Les entreprises peuvent agir en achetant des smartphones moins régulièrement, plus durablement (au-delà du reconditionné, il est aussi possible d’opter pour un appareil plus solide ou facilement réparable), et en incitant à la réparation. Seuls 14% des Français tenteraient une réparation si leur appareil présente un problème (Ademe).
Pour faire évoluer les salariés, Arnaud Ruff prône là encore pour la communication.
La direction de l’entreprise doit communiquer sur l’importance d’une société plus vertueuse, d’une entreprise plus vertueuse… Les salariés prennent ensuite petit à petit de nouvelles habitudes et trouvent normal de ne pas juste consommer et jeter. Sans cette communication, ils peuvent céder à la facilité de changer souvent d’appareil.
Cette communication est d’autant plus importante si l’on souhaite instaurer au sein de son entreprises des pratiques comme le BYOD (pour Bring Your Own Device, soit le fait d’utiliser du matériel personnel à des fins professionnelles) ou le COPE (Corporate Owned, Personally Enabled, c’est-à-dire permettre d’utiliser du matériel professionnel à des fins personnelles). Arnaud Ruff a opté pour la deuxième solution au sein de son cabinet. « Cela permet d’éviter d’avoir deux smartphones », explique-t-il.
Et vous, quelle solution allez-vous choisir pour limiter l’impact des smartphones sur l’environnement et sur le budget ?